New York


New York, New York, États-Unis

Cliquer sur la vignette pour ouvrir la carte interactive >
Codes d'accès vers cette page de l'Atlas > identifiant = atlas / mot de passe = villes


Comprendre la ville numérique dans les rapports qu’elle entretient avec le monde réel : New York comme prototype.

Visiter la ville selon sa composition “spatiale” virtuelle. Observer les effets de la ville numérique dans une ville qui héberge de nombreux “data centers”.


Auteur : Hugo Capela-Laborde

Titre : New York 2.0, New York, vue depuis mon ordinateur.

Année : 2012

Pour ouvrir cette page de l'Atlas, cliquer : *

Voir aussi : Halima Keraghel : New York, Manhattan; Clinton et Chelsea, districts du West Side : * (2008)

Delphine Monnier : New York City, découverte de la ville rêvée : * (2010)

Julia Pujol : New York, espace public et hyperdensité métropolitaine : * (2012)

Helena Gil : New York, la reconstruction de New York après les attentats du 11 septembre 2001 : * (2012)

Elsa Arsenault : New York City, l’architecture comme catalyseur ; le Meatpacking District : * (2013)

Amanda Bouzada Novoa : New York, Greenwich Village, stratégies urbaines du collectif LGBT : * (2016)

* Codes d'accès au site de l'Atlas : identifiant = atlas / mot de passe = villes





Carte exposée : Carte interactive donnant accès aux pages de l'essai “N.Y. vue depuis mon ordinateur” (lien sous l'image).


Ci-dessus : Collagemap : CENTER OF THE WORLD, Bill Rankin, 2006. - Information Architecture - The Twitter's most influence - Internet Map > &

Ci-dessous : Collage map : Eric Fischer, Flickr mapping project.The original topography of manhattan island from the battery to 155th street mainly - from the survey of hills and of randall. Sur l'Atlas : New York 2.0 & Topographie 1880 & Flickr Data point.


L’instantanéité des informations localisées donne une approche nouvelle de la ville, qui se révèle à elle-même. Développant de nouveaux outils de navigation à travers les interfaces numériques, les déplacements sur le territoire peuvent être établis selon différents critères : flux, rencontres, personnes présentes. Leur utilisation change le rapport de force entre la ville et les citadins. N’étant plus subis, les aspects complexes de la ville peuvent être exploités par chacun. Les outils cartographiques liés à l’expérience individuelle, tels que les GPS ou les téléphones intelligents, offrent de voir la ville comme une succession d’évènements.


L’omniprésence à laquelle tendent les outils informatiques sur le territoire bouleverse l’écosystème urbain. Modifiant les relations à l’espace et au temps, ils relient les hommes et les machines à travers un réseau global. Les technologies industrielles, l’étalement urbain, la modernité dans son obsession de rentabilité, laissent indéterminée la place de l’homme au sein de la ville.


Une surproduction de contenus voués à combler le vide qu’avait laissé l’immensité du contenant. L’hyper connectivité de tous les éléments urbains pourrait conduire à un équilibre. Les réseaux, les consommateurs, les services, les producteurs, les produits, les rues, les bâtiments, les voitures, et même les parcs, se trouvent reliés au réseau des réseaux, Internet, poussant au développement de chacun en fonction de l’intégralité de la chaîne. La construction individualiste servirait, à travers la connectivité, à l’ensemble de la communauté.


Le citoyen deviendrait matière première de la ville, celle-ci puisant ses ressources dans le développement de chaque individu. Un rapport individualisé se crée à travers les interfaces. Un développement durable serait imaginable en exploitant les possibilités ouvertes par les machines. Jean Haëntjens développe le concept de gouvernement des machines, à travers la “techno-politique”. Il relie alors les avancées technologiques d’une société à ses choix politiques, environnementaux, stratégiques, les machines n’étant que des outils pour y parvenir.


Malgré une communication facilité, on observe toutefois, au sein des villes, une fragmentation de la population en communautés. Internet aide au choix des appartenances : une fragmentation choisie, qui personnalise l’environnement dans lequel chacun décide de vivre. La ville devient une succession d’événements qui interagissent avec les affects au gré des interfaces créées par les infrastructures urbaines. La construction individuelle passe par la construction d’un environnement propre à chacun. Une optimisation des relations sociales crée des équilibres locaux dans l’écosystème global de la ville.


Les relations Homme, Machine et Ville sont alors définies différemment selon les choix de chaque utilisateur. Au risque que cet univers devienne fermé à toute découverte, à toute innovation, à toute ouverture vers ce qui est différent, par conséquent condamné à se scléroser. Une direction, un projet, des intérêts communs sont nécessaires au développement durable de la société. De plus, l'innovation naît souvent d’initiatives personnelles qui trouvent une possibilité de communication à travers le réseau : non pas un dialogue entre la ville et ses habitants, mais une infinité d'interactions sans cesse renouvelées, selon les tendances, les environnements, les acteurs. Le rythme effréné donne l’impression d’une fuite en avant épuisante.


Retour : Vignettes de l'exposition.