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Vers la publication d'un ouvrage conçu à partir d'extraits de l'Atlas des villes.

Vendredi 4 juin 2021

Un livre “partagé”. Application directe du principe énoncé par EB dans sa conférence sur UPO3 (éditions non standard) : “l'artiste, c'est l'autre.” Voir la minute d'enregistrement extraite de l'enregistrement d'une conférence donnée au sujet de la publication de UPO3 (UPO = Unidentified Paper Object).

Le choix par les cartes : les plus “belles”. C'est le choix de la meilleure mise en valeur graphique. Toutes les manipulations des fichiers d'origine sont possibles : la carte peut être utilisée entièrement ou partiellement, elle peut être traitée plein pot à partir d'un détail seulement de son dessin initial.

La liberté de traitement graphique (marque de fabrique des éditions non-standard) est d'autant mieux assumée qu'il est fait un renvoi scrupuleux aux pages d'origine sur l'atlas en ligne. Il faudra trouver le système le plus élégant (nous avions pensé à l'usage des vignettes Q.R codes mais François Granade pense que la longévité de ce système de codage n'est pas certaine).

Les villes, quelles que soient leur localisation et leur taille, sont associées (par trois ?) selon les “modules” qui les désignent par un motif, une raison (même apparemment tout à fait arbitraire. Exemple : “les villes en K”).

Les textes sont des “brisures”, ils sont retenus en raison de leur concision, de leur netteté. Un soin attentif à leur position vis-à-vis des cartes (ou, éventuellement, des photos*). Il arrive que ces textes aient une réelle qualité littéraire (exemple : Youri Gomez Herrera sur Tenerife). Ceux-là sont traités avec un soin particulier (police, taille, emplacement…). Les meilleurs fragments de textes sont proches des “motifs” inspirateurs de chaque recherche. A l'inverse : sont exclus avec déterminations tous les textes à caractère monographique ou didactique.

*Les photos sont rares. Surtout ne pas risquer de noyer les contenus dans l'illustration. Parfois, elles éclairent un motif avec force (exemple mémoire de WANG Taoyu sur Guiyang : http://www.ouarpo.net/images/1/12/Hasselblad023.jpg).

Le fil ? En un sens, IL N'Y EN A PAS. L'Atlas s'attache à relier CE QUI NE SE RESSEMBLE PAS.

La thèse du livre, son message principal : le monde va en se différenciant - infiniment. Il en va des villes comme de la biologie et de la reproduction sexuée : la loi la plus absolue est la fabrique de la différence. Il n'y a pas UN monde, mais une infinité de mondes possibles.

Un livre à faire selon les moyens disponibles (modestes ou luxueux !) mais… à la robe éclatante.

Faut-il insister ? Même s'il est fait de cartes, le livre délivre un message dense et clair au sujet d'une vision du monde fondamentalement ouverte, non centrée, antihiérarchique. Inspiration “anarchiste” de grands géographes comme Elisée Reclus en France ou Patrick Geddes en Ecosse…