L'optique des milieux traversés

La méthode néo-géographique de François Dagognet

Je citerai, pour une conclusion toute provisoire, quelques lignes de François Dagognet, soulignant à propos de Darwin l’intérêt d’une géographie non pathétique, c’est-à-dire non enfermée dans une poétique du lieu mais ouverte explicitement à une topologie des milieux traversés, qui met en relation parfois les points apparemment les plus opposés, et scinde les apparences villageoises de la communauté et de la proximité. « Nous [mettons] en évidence la création d’une néo-géographie expérimentale et sérielle, non plus celle qui pathétise les lieux, les paysages, ni celle qui les décrit seulement, stérilement, la plate monographie d’un observateur-voyageur. La méthode néo-géographique inventive relève plus de l’optique des milieux traversés ou projetés en quelque sorte les uns sur les autres, – une bijection à grande échelle, des interférences, des déplacements – que de l’histoire naturelle des emplacements, des déplacements ou des niches. » (F.Dagognet, 1977.)

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