Bangalore
Bangalore ಬೆಂಗಳೂರು, Karnataka ಕರ್ನಾಟಕ, Inde
Autrice : Élisabeth Biville
Titre : Bangalore : synthèse de l’Inde émergente.
Année : 2016
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Voir aussi : François Ratier : Bangalore à travers ses visages tissulaires (2008) :
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Carte exposée : Empreinte de la ville sur son territoire (carte dessinée par François Ratier, en 2008).
L'Inde ou les illusions d'un modèle rural ?
Le géographe Franco Farinelli développe une critique de la carte. Il y voit un artefact dont la signification est essentiellement politique. La carte a souvent été décrite comme l'instrument du pouvoir ou comme l'expression d'une projection du pouvoir sur l'espace. Les premières enquêtes du géographe au sujet des villages de l'Inde ont scellé cette conviction, bien résumée dans son entretien avec Giulio Iacoli. Franco Farinelli a travaillé sur la géographie rurale de l’Inde et se souvient de ce qu’écrivait Baden Henry Baden-Powell, ”civil servant dell’Impero inglese”, auteur d'un grand ouvrage sur l’économie foncière dans l’Inde britannique :
L’Inde n’existe pas… L’Inde n'existe que sur la carte. Ce que nous appelons l’Inde, à travers ce seul nom, est un pays énorme où l’on parle plus de deux mille langues, où l’on professe plus de quatre-cent-cinquante croyances religieuses (…) Tout ce qui est du domaine de la différence, y compris sur les cartes, y devient une zone susceptible d'être ramenée à l'unité.” Baden Henry Baden-Powell, Land System in British India (1892), cité par le géographe Franco Farinelli.
Voir sur le site de l'Atlas : Une critique de la carte.
Franco Farinelli reprend un thème qui fut caractéristique des campagnes de Gandhi : “L'Inde, disait le mahatma, n'est pas dans ses quelques villes, mais dans ses sept cent mille villages. La croissance de la nation ne dépend pas des villes, mais des villages.” Mais comme l'écrit le Premier ministre britannique Boris Johnson :
“C'est une opinion romantique et pleine de charme, et quiconque s'est récemment rendu en Inde peut en témoigner, elle est totalement fausse. Les gens qui vivent dans les villes indiennes ont accès à de meilleurs soins, une meilleure éducation, un revenu par habitant plus élevé et une empreinte carbone plus légère que ceux qui vivent dans des villages, et c'est bien pour cela que les Indiens s'entassent dans les métropoles.” (Johnson's Life of London (2011), tr. fr. Une autre histoire de Londres, 2013).
Retour : Vignettes de l'exposition.