Chihuahua

Chihuahua, Chihuahua, Mexique

La ville “entre deux eaux”, d’après son nom en langue tarahumara.

Chihuahua a posé les trames de sa voirie sur une hydrographie qu’elle ignore. Les réservoirs sont au sud de la ville. Ici, la beauté d'un lac et les loisirs de la pêche, du parcours de jogging ou de la visite au musée (le réservoir Chuviscar). Là, les affres d’une eau contaminée et les défaillances de sa gestion (le réservoir El Rejon).

Autrice : Ghita El Gueddari

Titre : Chihuahua, structurée par l’eau ?

Année : 2016

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^{Carte exposée : Le paysage topographique et hydrographique de Chihuahua.}

^{Ci-dessus : Situation de Chihuahua > Représentation 3D du relief > Alimentation en eau : les puits de Chihuahua.}

^{Vue générale de Chihuahua, depuis les grottes (Grutas Nombre de Dios).}

Les canaux qui traversent la ville révèlent une confrontation brutale, une fracture urbaine.

Cette forme d'urbanisation post-coloniale est fréquente au Mexique. Chihuahua néglige l'hydrographie, bien qu’elle soit sa raison d’être. Elle est située à la confluence du fleuve Sacramento et de son affluent Chuviscar. La structure de Chihuahua vue à travers le prisme de l'eau révèle la gestion incontrôlée des ressources, malgré une morphologie dictée par l'eau et des situations sociales tributaires de l'accès à l’eau. Même structurée par les infrastructures de l'eau, Chihuahua, la ville “entre deux eaux”, subit un environnement plus compliqué que ne le laisse présager l’étymologie de son nom.

L’étude topographique par une grille de points et l’exagération des résultats obtenus permet de déterminer des orientations et des directions, de reconnaître les contrastes, de repérer la pente de l’ouest vers l’est du territoire : des éléments indispensables pour comprendre l’écoulement de l’eau, et le trajet du fleuve Chuviscar.

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