Chongqing
Chongqing 重庆市, Chine
Auteur : Nicolas Bouisson.
Titre : Chongqing, dans la brume des villes, 1997-2012.
Année : 2012
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Voir aussi : Jean Attali : Écriture des plans et idéographie : *
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Carte exposée : Carte schématique du site de Chonqing, entre fleuves et chaînes de montagnes.
Ci-dessus : Carte de l'agglomération (2012) > Panorama de la presqu'île > Maquette de la ville.
Écriture des plans et idéographie.
Peu connue en Occident du fait de son développement récent et privée d’attrait touristique, Chongqing est pourtant la ville de tous les excès. En amont du gigantesque barrage des Trois-Gorges, celle qui n’était, il y a trente ans, qu’une ville moyenne de province, a acquis en 1997 le statut de municipalité, au même titre que Pékin, Shanghai et Tianjin. Une volonté politique nouvelle l’a transformée en une aire urbaine théorique de 32 millions d’habitants – la plus peuplée au monde, après Tokyo et devant New-York. En réalité, c’est un territoire encore principalement rural, mais il fait office de réservoir démographique pour la ville principale.
Avec Chongqing, la méthode du double examen cartographique (avec son cadre élargi et son échelle graphique trop petite) et photographique (avec sa ressource d'images sans fin), atteint sa limite. Ce n'est pas que la ville ne se laisse appréhender dans ses formes urbanistiques ni qu'elle n'occupe un site et un paysage définis. Mais outre le fait que la ville appartient à une municipalité qui a les dimensions d'une province, l'agglomération urbaine proprement dite recense une population de plus de 15 millions d'habitants, ce qui pourrait décourager toute tentative de saisir l'ensemble de son territoire ou de qualifier formellement son espace.
Cette limite même entraîne vers les problématisations propres aux échelles métropolitaines. Les unités au sol (édifices, îlots ou blocks, quartiers, etc.) y paraissent disparates, et ne forment plus que des configurations instables ou provisoires. Le mouvement y domine partout, non seulement dans la ville mais dans le rapport de la ville à tout ce qui lui est extérieur : le mouvement y est devenu celui de la ville elle-même dans son territoire élargi, un mouvement élastique où les échelles semblent impossibles à unifier.
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