El Alto
El Alto, Bolivie
La Paz, Bolivie
Elle n'a rien qui la fasse ressembler à une ville, sinon les conduites d'eau qui montent verticalement là où devraient être les maisons et se ramifient là où devraient être les étages : une forêt de tubes qui se terminent en robinets, en douches, en siphons, en trop-plein. Contre le ciel resplendit un lavabo ou une baignoire ou d'autres faïences, comme des fruits tardifs demeurés dans les arbres.
Italo Calvino, Les Villes invisibles, 1972.
Autrice : Cloé Cazade
Titre : La Paz, enclave de haute altitude
Année : 2011
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Carte exposée : La Paz et El Alto, la vallée et le haut plateau.
Ci-dessus : Le système hydrographique.
Situation de la Bolivie > Le découpage du payse en régions > La toponymie de la région de La Paz.
Les villes de La Paz-EL Alto forment la métropole la plus haute au monde (entre 3200 et 4100m d'altitude). Bien que distinctes (El Alto devient une municipalité autonome en 1988), elles restent dépendantes l'une de l'autre et leur développement est intimement lié. Le milieu naturel, c'est-à-dire le climat, la topographie, l'altitude, est à l'origine d'une ségrégation sociale et ethnique très marquée. La métropole pacénienne est divisée en trois entités dont les toponymes reflètent clairement les données du cadre physique :
— El Alto (le haut) situé sur l'altiplano, au climat extrèmement rude mais ne présentant aucune contrainte topographique pouvant gêner son extension. Ville indigène et pauvre, il surplombe la ville coloniale.
— La Cuenca (dépression) localisée dans une cuvette dont le centre correspond au centre historique (établissement des premiers colons espagnols), au climat plus clément mais dont l'extension spatiale est extrèmement contrainte.
— El Bajo (le bas) qui correspond à l'urbanisation des vallées sud, en aval du centre historique, par les populations les plus aisées.
La situation géographique exceptionnelle qui caractérise La Paz-El Alto, se définit par un milieu naturel particulièrement rude, induisant une ségrégation socio-spatiale très marquée.
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Autrice : Jessie Booth
Titre : El Alto de La Paz, ville rebelle / ville soumise, la discipline de l’anarchie.
Année : 2012
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Lire aussi : Léa Vimal, El Alto, De Ch'Usa Marka à Jach'a Marka : * (2016)
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Carte exposée : Coupe topographique projetée sur la carte de la région d'El Alto et La Paz.
Carte de situation de la Bolivie et de sa capitale > La rupture topographique entre El Alto et La Paz > Grande différence des tissus urbains entre ville basse et ville haute.
La capitale de la Bolivie (La Paz / El Alto) n’est pas une belle ville ni une ville bien pensée. Son patrimoine historique ou culturel déçoit. Difficile à traverser du fait du relief sur lequel elle est implantée, il faut de l’obstination pour la visiter. Les conditions y sont plus ou moins rudes selon les quartiers, et l’ambiance y relève du chaos le plus total : brouhaha, embouteillages, escaliers, rampes… C’est une ville sans ligne droite ni angle droit, toujours dans l’à peu près, où tout se mélange dans une gigantesque cacophonie. On y vit l’expérience d’une ville sans qualité.
Le paradoxe est qu’elle séduit par ses défauts. Elle intrigue et fascine par ses imperfections, par son manque de maturité sans doute. Son combat est permanent et sa détermination, sa violence, sa rébellion forgent son caractère.
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