Genève

Genève, canton de Genève, Suisse

L'expansion spatiale du CERN (Centre européen de recherche nucléaire) se fait aussi bien sous terre qu'en surface. Et la dissimulation des machines à une centaine de mètres sous le niveau du sol n’est pas sans produire des effets au-dehors. L'étude simultanée de la sous-face et de la surface est primordiale.

Les installations du CERN en surface sont disséminées sur un cercle invisible et se fondent dans un paysage où les maisons individuelles prolifèrent selon une dynamique de mitage urbain bien connue.

Auteur : Salomon Najman

Titre : Le CERN, entre entreprise babelienne et urbanité.

Année : 2020

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^{Carte exposée : Carte des modifications du paysage bâti sur le territoire “cernois”.}
^{Ci-dessus (1er triptyque) : Le CERN, centre de gravité européen > Le CERN entre lac et montagnes > Réseau viaire régional (1 : Lyon ; 2 : Genève ; 3 : Berne).}
^{Ci-dessus (2nd triptyque) : Les trois accélérateurs de particules successifs, à l'échelle > Image prospective du Futur Collisionneur Circulaire (© CERN) > Figure de “huit points” sur le cercle.}

Le développement souterrain des accélérateurs de particules

On peut présumer que l'anneau de 27 km de diamètre qui existe aujourd'hui n'est qu’une étape en vue d’anneaux toujours plus grands. En s'agrandissant, l’accélérateur a changé de nature. De machine qu’il était, il est devenu infrastructure. La combinaison des cercles successifs, depuis le premier accélérateur jusqu’à l’actuel collisionneur (LHC : Large Hadron Collider), dessine un paysage souterrain au développement formel fascinant. Loin des logiques qui forment habituellement le paysage, son tracé n’est dicté que par les faisceaux de protons. Le développement en surface se fait en parallèle. On constate une modification fondamentale dans la structure de ce qu’on peut appeler “le domaine cernois”. Il s'est peu à peu étendu, mais aussi dilué dans un territoire qui, lui, s'est densifié.

^{Nota Bene : Salomon Najman donne à son étude de nombreux prolongements historiques, techniques, architecturaux, artistiques. La tentative, en particulier, de situer la présentation des installations du CERN dans une histoire des sciences et des techniques illustrée sous la forme de grands tableaux synoptiques, à la manière de L'Atlas mnémosyne d'Aby Warburg est conforme au projet du présent “Atlas”. Ces amples développements ne peuvent être repris ici.}

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