Guangzhou


Guangzhou 广州, Guangdong 广东, Chine


Guangzhou (Canton), fut pendant des siècles un carrefour de marchandises diverses et le lien commercial presque unique de la Chine avec le reste du monde. Quelle forme a prise aujourd'hui cette ville devenue une immense métropole ?

Le plan ne fait pas la ville, c'est la ville qui fait le plan. Ce coup d'arrêt philosophique aux mots d'ordre des planificateurs introduit au cœur même de l'idée du plan une discorde nécessaire. C'est en tout cas la raison d'un conflit latent entre plusieurs conceptions de l'espace habité.


Auteur : Romain Breton

Titre : Guangzhou, tissée par sa position stratégique

Année : 2010

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Voir aussi : Jean Attali & al. : Guangzhou, district de Nansha : * (2008)

Et la page : Écriture des plans et idéographie : * (2020)

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Carte exposée : les extensions de la métropole de Guangzhou (province du Guangdong).

Ci-dessus : le district de Nansha, au sud de la métropole > les zones portuaires depuis le centre (l'ancienne Canton) jusqu'à Nansha, au nord du delta de la rivière des Perles > Un arpenteur à Nansha. Photo J.A.

Ci-dessous : Nouveau quartier central de Guangzhou : Wuyang New Town. Carte monumentale, dressée verticalement sur la façade de l'avant-corps d'un immeuble de l'administration de la ville. Photo J.A.


Dans la tourmente des transformations des grandes métropoles chinoises, l'idée d'une connaissance de la ville par son plan peut paraître aventureuse. Hormis les documents de planification qui projettent à grande échelle les implantations nouvelles (précédées de vastes programmes de démolitions et de non moins vastes installations d'infrastructures à grand gabarit), les ressources qui permettent de se former une idée de la culture spatiale de la ville sont rares.

Le plan est l'archive perpétuelle des villes, ce qui signifie qu'il ne cesse d'être repris, retracé, relancé au fur et à mesure des campagnes de modernisation. Les ruptures semblent effacer les traces anciennes, les extensions semblent liquider toute référence à un noyau persistant ou à une croissance organique.

Et pourtant, nous continuons de poser la question du plan, c'est-à-dire la question des structures qui sous-tendent le développement urbain et qui sont le code même du rapport des sociétés au sol sur lequel elles s'établissent. L'hypothèse soutenue ici est donc que le plan, dans sa substance géographique et historique et dans ses fonctions politiques et territoriales, conserve sa puissance instauratrice et sa double signification technique et culturelle.

Au-delà des représentations fonctionnelles (le plan des lignes de métro, par ex.), la représentation de la ville ne saurait se limiter aux seules perceptions immédiates de l'habitant ou du marcheur… Il faut bien que se forme une certaine idée de la ville dans la plénitude de son paysage à la fois naturel et artificiel.


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