Hyderabad


Hyderabad హైదరాబాదు [हैदराबाद], Télangana తెలంగాణ, Inde


“Pas davantage que les basses castes et les intouchables dans l'ordre hindou, les bidonvillois ne sont exclus de la société urbaine. De nombreux anthropologues ont mis en évidence le rôle et la place des marges et des transgressions, leur existence nécessaire à la logique d'ensemble.” Odette Louiset, L'Oubli des villes de l'Inde, 2011, p. 145.

“Les pratiques des habitants [des bidonvilles] ne diffèrent guère (…) de celles de la famille indienne “type” et témoignent de valeurs partagées : religion, liens familiaux et amicaux, solidarité de voisinage, attachement à la patrie, à la culture locale et nationale, participation aux événements qui font vibrer l'Inde… et le monde.” Ibid.

“…le “slum” participe de l'invention de la ville et manifeste son urbanité, tout simplement.” Ibid., p. 88.


Auteur : Miguel Martin Carballo

Titre : Hyderabad, de la ville des perles à la métropole.

Année : 2015

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Carte exposée : Vue satellite longitudinale, le long de la rivière Musi.

Ci-dessus : Vue aérienne confuse, résolution de détail impossible.
Schéma d'aménagement à l'horizon 2021 > Zones du HUA.
Vue d'Hyderabad depuis Golconde.


La notion de plan occupe une place cruciale dans l'idée de la ville, à la fois comme un projet défini par des règles, et comme traduction topographique de la réalité urbaine. Or, la ville indienne semble s'épanouir sans plan et ceci n'est sans doute pas à considérer comme le signe d'un sous-développement. Le plan ne manque pas, il n'est pas. Le surgissement de résidences cossues, tout comme celui des slums témoignent d'une même façon de traiter l'espace.

Des plans de ville existent bien sur le papier, mais il faut se rendre à l'évidence, ils ne reproduisent que des repères peu utiles aux habitants et aux visiteurs. C'est que le plan privilégie les surfaces bâties alors que cette ville sans plan se compose surtout d'itinéraires et de carrefours.

L'émergence de carrefours semble traduire le mieux les modalités d'extension de la ville, carrefours qui polarisent des espaces occupés extensivement d'abord, un saupoudrage du bâti qui finit par engager la construction de routes… et de carrefours !

Odette Louiset, L'Oubli des villes de l'Inde. Pour une géographie culturelle de la ville, 2011, p. 170-171.


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