Kyoto


Kyoto 京都, Japon


La ville de Kyoto est fondée à la fin du VIIIe siècle (794), sous le nom d'Heiankyo. La trame urbaine dessinée lors de sa fondation est toujours présente dans la ville d'aujourd'hui.

Le réseau des voies et le contenu des îlots se sont adaptés au fil du temps. Les traces de Heiankyo ne se limitent pas aux vestiges de l'ancienne ville historique. La ville et son plan sont toujours présents dans la mémoire collective et dans l'idée que la ville a d'elle-même.


Autrice : Marion Rhein

Titre : Kyoto, actualisation d’une trame

Année : 2010

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Voir aussi : Élise Laudet : Kyoto, la terre-plateau(x) : * (2012)

Ainsi que : Stéphanie Guézénoc : Kyoto, les lieux scéniques et leurs effets dans l’espace urbain : * (2014)

Et : Keihanshin *

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Carte exposée : Trames urbaines et réseau viaire de Kyoto.


Ci-dessus : Localisation des temples > Le plan de Kyoto en 2010 > Localisation des équipements.

Temples et théâtres de Kyoto (dessins de Stéphanie Guézénoc).


Les trames de Kyoto : une leçon fertile, à la fois sur la grille urbaine et sur la grille typographique. La variété est inscrite dans la géométrie, celle-ci n'étant répétitive qu'à première vue. La déclinaison des échelles permet de comprendre comment s'y déploie un principe de variation interne. La grille est parcourue par l'onde de la transformation urbaine : la succession des tracés viaires jusqu'à aujourd'hui, témoigne de la dynamique du plan de la ville, inscrite dans le temps historique. (Marion Rhein)
Les imbrications des différentes échelles de terre-plateau(x) caractérisent le paysage de Kyoto. L’architecture ou le jardin se développent autour d’un axe irrégulier qui favorise le mouvement et le changement : le mouvement de l’espace japonais est “non linéaire et sinueux” (uyo-kyokusetsu). Un parallèle spirituel peut être établi entre le mouvement dans l’architecture japonaise et l’idée de l’existence “instable” (mûjo). Le mouvement, parce qu’il n’a pas toujours la même vitesse, est considéré comme un flux changeant. Le paysage japonais est marqué par cette vision flottante du monde : il ne peut qu'être entrevu et non pas saisi de façon totale et rationnelle. (Élise Laudey)
Les lieux de culte dessinent une ligne virtuelle autour de la ville et créent un « pont » entre les montagnes et l’espace habité.
Non loin des temples apparaissent également les théâtres. Ils s’inscrivent sur le plan de la ville. Le quartier Gion avec ses temples, ses théâtres, ses maisons de plaisir, montre la cohabitation de différents groupes sociaux dans une même rue (en particulier Shijô).
Les lieux de culte et les théâtres ont des formes architecturales appartenant au même espace de civilisation. L’architectonique de ces hauts-lieux relève d'un même un art de construire et de systématiser. (Stéphanie Guézénoc)



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