Rome



Rome, la “Grande Rome”, Italie


La “Grande Rome” ou l'éclatement d'une ville originellement compacte vers un système urbain fragmenté et dispersé, assimilable à un vaste archipel territorial.

Au-delà de la ville historique et moderne cernée par des remparts ou délimitée par ses grandes infrastructures de transport, la “Grande Rome” tend les bras vers le territoire qui compose son paysage de fond. Elle finit par fusionner avec lui et par effacer ses propres limites.


Autrice : Marie Stafie

Titre : Rome, la Grande Roma

Année : 2016

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Voir aussi : Marie-Laurène de Laguiche, Rome hors-les-murs, une capitale à la recherche de sa modernisation : *.(2009)

Et : Barthélémi Zhâ, Roma X, centralités maritimes : * (2016)

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Carte exposée : Transfert.
Fig. 1 : vision de Rome comme un archipel d'îles au milieu d'une campagne semblable à une vaste mer. Interprétation d'une identité qui lui est attachée : une ville au milieu de la nature.
Fig. 2 : vision de Rome non plus par son bâti mais par ses espaces non construits, ses fragments étendus de “vides”.
Marie Stafie, dessins à l'encre, 15x15cm, décembre 2015.

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La métropole romaine

L'emprise de Rome sur son territoire n'est plus caractérisée par la présence dominante du bâti ni par une densité construite élevée, mais au contraire par une quantité d'espaces ouverts (spazi aperti) et paysagers. Rome n'est plus la Ville, mais une hyper-ville extra-urbaine dont l'existence retentit à l'échelle locale, urbaine, territoriale, régionale voire mondiale.

Voici une analyse qui alterne entre les échelles du proche et du lointain. Leur confrontation témoigne d'une vision à la fois globale et précise du même territoire. Pour ce faire, on opère selon une cartographie de mise en négatif, très différente des méthodes usuelles : on ne dessine plus le plein pour révéler le “vide”, mais le non-construit pour révéler la ville.

C'est donc à travers les espaces non-construits que se fait l'approche de l'Hyper-Rome : des “espaces ouverts” non homogènes, de dimension, qualité et histoire toutes différentes. Ce sont des parcs archéologiques, des jardins publics, des réserves naturelles, mais aussi des terrains vagues, des friches industrielles, des chantiers abandonnés, ou simplement des espaces résiduels issus de la spéculation immobilière effrénée que la ville a connue. Leur présence sur le territoire métropolitain constitue l'image actuelle de Rome.

Appelés spazi aperti, littéralement “espaces ouverts”, par les architectes et urbanistes italiens, ces espaces sont dépourvus — presque entièrement — de constructions. Cette dénomination évite l'appellation “vide” trop souvent utilisée pour désigner le manque, l'absence de bâti dans une portion de ville, et qui à tort en néglige tout le contenu, qu'il soit physique ou perceptif. Leur dimension, leur usage et leur accessibilité constituent les trois facteurs de différenciation de ces espaces. Le choix de ces trois clés de lecture permet, suivant la logique générale de cet essai, de faire interagir l'échelle du local avec celle du territorial, afin de ne pas livrer une vision trop étroite ni trop vaste de Rome.


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