Tokyo
Tokyo 東京都, Japon
Auteur : Corentin Vaz Machado
Titre : Tokyo, les infrastructures de la mobilité, à la croisée des échelles locale et globale
Année : 2019
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Voir aussi :
Johanna Mattson : Tōkyō, entre impermanence et renaissance : * (2016)
Charlotte Thomas : Tokyo,le partage de l'espace japonais. Apport du jeu de rôles : * (2019)
Constance Labour : Tokyo, rôle de l'hydrographie : * (2020)
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Shibuya


Shinjuku

Shinjuku


Ikebukuro



La maison individuelle ou le “grain urbain”. Photos Corentin VAZ MACHADO.
Carte exposée : L'urbanisme à haute résolution. Gare de Shibuya, 2020.
L'espace domestique, les gares, le polycentrisme urbain
Tokyo Archipel est une ville flexible, adaptable, encline au changement. La ville attache autant d'importance à des centralités nouvellement constituées qu'à des centralités historiques. Elle est en renouvellement constant.
La ville japonaise se cristallise autour de ses rues et de ses déclinaisons, et par extension autour des tracés ferroviaires et des infrastructures de la mobilité. Là où les tracés viaires et ferroviaires marquent une forme de pérennité dans la ville, assurant la permanence de figures urbaines traditionnelles variées.
La maison individuelle, ou uchi, incarne le repli du foyer, le noyau familial traditionnel. La diminution significative de la surface des lots parcellaires entraîne celle de la surface des maisons elles-mêmes. La bulle économique des années 1980 éclate au début des années 1990, et les frais de succession trop élevés ont obligé les propriétaires à subdiviser puis à vendre leurs parcelles dans certains quartiers résidentiels, entraînant de nombreuses mutations du tissu urbain. Ainsi, une parcelle moyenne d'une surface de 240 m2 a donné naissance à trois parcelles d'une surface moyenne de 80 m2 chacune. Cette transformation significative a eu un impact notoire sur la typologie des maisons individuelles, et a fait émerger une nouvelle génération de uchi.
La culture de la planification urbaine à Tokyo ne s'est développée qu'en raison des évènements majeurs que la ville a connus : le grand incendie de Ginza (1872), le grand séisme du Kanto (1923), les bombardements de la Seconde guerre mondiale (1944, 1945). L'urbanisme moderne à ses débuts s'est attaché la reconstruction d'une ville plusieurs fois détruite. L'échelle de la métropole, d'après les documents de planification, n'a évolué que peu à peu. On a privilégié les interventions ponctuelles, sur un fond de désignation de l'usage des sols à l'échelle de la ville.
Ces interventions sont néanmoins soutenues par un développement important des infrastructures de la mobilité, et la gare est devenue un élément de projet à différentes échelles, ancrée dans la vie quotidienne des Japonais. L'apparition de nouvelles centralités commerciales dans le plan urbain marque l'émergence des fukutoshin : la ville passe d'une figure monocentrée — sur un centre façonné par sa morphologie historique — à une figure polycentrique, où l'eki, la gare, devient une centralité locale dans des tissus principalement résidentiels.
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