Tombouctou
Tombouctou, Mali
Auteurs : Florian Julien et Idris Yangui
Titre : Tombouctou, territoires d’autonomies au Mali
Année : 2009
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Voir aussi : Alpha Saloum Cissé : Tombouctou, une identité urbaine dans le désert : * (2010)
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Les ethnies au Mali > La gouvernance du Mali.
Désertification et toponymie > Topographie et hydrographie du Mali subsaharien.
Le Mali : la carte des liens.
La carte des liens : 1. Le pays dogon > 2. Mopti > 3. Tombouctou.
Vers Tombouctou. Photo Alpha Saloum Cissé.
Carte exposée : Modèle théorique des liens à l'intérieur du territoire.
Aux limites mouvantes du désert
Depuis 1970 le Sahara, alors aux portes de Tombouctou, a progressé de 700km au Sud, épuisant progressivement les ressources naturelles jusqu’aux montagnes de Bandiagara. Cette désertification rapide et grandissante, contraint aujourd’hui des peuples nomades à s’installer en bordure des villes, et les habitants des rives du Niger à se déplacer davantage entre villages lointains pour se ravitailler.
L’autonomie des populations face aux territoires en carence, semble déborder de l’espace naturel comme de l’espace de la ville pour décrire des trajets de subsistance, matérielle et économique. Il apparaît alors un réseau de déplacements entre villes et villages, à pied comme en transport en commun, d’une population rurale sédentaire aux mouvements nomades. Cette échelle de déplacement, expression des dépendances entre villes et villages, entraine des phénomènes de périurbanisation, de migrations rurales dessinant des villes diffuses et des axes routiers où les commerces de passage s’étalent.
L'espace des mouvements
Le territoire efficace, celui qui observe les véritables aller-retours entre matière et vie, entre mouvements et lieux, transgresse l’idée première d’une forme visible aux limites stables. L’équilibre que nous recherchons est davantage décrit par le mouvement des matériaux que par celui de la matière, et par la position des forces plus que par celle des formes. Le territoire apparaît alors lorsque la probabilité de l’espace est égale à la probabilité des déplacements, des hommes comme des biens, des ressources comme de leur accès. Enfin, l’espace (ici comme œuvre propre des sociétés) se projette tel qu’il apparaît dans ses capacités à influer sur le territoire. Si le réel se constitue, de l’ensemble des formes aux descriptions inépuisables, le territoire réel est dans son dessin, à la croisée des espaces de pratiques et d’influences du mouvement.
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