Vrin
Vrin, Les Grisons, Suisse
Auteur : Alexandre Castan
Titre : Vrin, la survie d'un territoire isolé
Année : 2022
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Paysage de l'éco-région.

Photo aérienne du Val Lumnezia. Source : bibliothèque de l'ETHZ (Zürich).
Carte exposée : Localisation des aires bâties, en Suisse
“Friches alpines” et persistance des villages
La recherche Switzerland : An Urban Portrait, conduite par l'ETHZ Studio Basel, et les professeurs Roger Diener, Jacques Herzog, Marcel Meili, Pierre de Meuron et Christian Schmid, énonce l’hypothèse que, depuis une quarantaine d’années, le pays est soumis à un profond processus d’urbanisation, très difficilement maîtrisable. Le but de l’étude est de décrire précisément ce processus.
Cette analyse remet en question les représentations classiques et sonde le potentiel urbain sur la base de cinq types d’espaces distincts: “les régions métropolitaines”, “les réseaux urbains”, “les zones calmes”, “les Alpine resorts” et “les friches alpines”. Il en ressort une nouvelle topographie urbaine, qui sonne comme un défi lancé au modèle traditionnel de solidarité entre régions urbaines et régions citadines. Cette approche des choses, étayée par un abondant matériau cartographique, a surpris à plus d’un titre, du fait notamment de l’utilisation d’un nouveau langage visuel.
L’expression de « friche alpine » a suscité de vives réactions et critiques dans les régions concernées. Les auteurs constataient que de nombreuses vallées continuaient de se dépeupler malgré les aides financières qui leur sont accordées, et ils souhaitaient qu’il soit pris acte de cette réalité. L’expression de “friche alpine” a été employée pour provoquer le débat sur le devenir de l’agriculture en montagne, la capacité de réforme, les modèles de subventions et le tourisme.
Dans ce réseau dit “urbanisé”, on trouve des restes du paysage alpin ancien, et parmi eux la vallée de Lumnezia. Pendant longtemps l'absence de route a maintenu son isolement. La vallée se tournait, via le col de la Greina, vers le Tessin et Milan. Le peu d’argent qui circulait provenait du commerce avec l’Italie.
Le canton des Grisons est un canton de montagne peu urbanisé. Sa situation géographique et économique a conduit les habitants à se débrouiller par eux-mêmes, et a rendu essentielles l’entraide et la solidarité villageoise.
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