Atlas de Steenvoorde
Steenvoorde et le Pays des Géants
Eecke (1125 hab.*) ; Houtkerque (1017 hab.*) ; Oudezeele (686 hab.*) ; Saint-Sylvestre-Cappel (1166 hab.*) ; Steenvoorde (4256 hab.*) ; Terteghem (565 hab.*) ; Winnezeele (1251 hab.*).
Total “entité A25 nord”, correspondant au périmètre de l'ancienne Communauté de communes du Pays des Géants : 10066 hab.*
* Chiffres de 2015
[Entité A25 nord : 10 000 hab. ; CCFI : 100 000 hab. ; CUD : 200 000 hab. (ordres de grandeur).]
Deux Communautés de communes, au sud de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD) et au nord de la Métropole européenne de Lille.
La Communauté de communes de Flandre intérieure : https://cc-flandreinterieure.fr/fr/rb/352692/presentation-41.
La Communauté de communes des Hauts de Flandre : http://www.cchf.fr/nous-connaitre/presentation/les-40-communes.
Steenvoorde en survol.
Le risque d'inondation.
La ville est traversée par une becque. Définition : En Flandre française on appelait ou on appelle encore localement becque (du vieux néerlandais beki > moyen Néerlandais bēke « ruisseau ») les fossés de drainage de la plaine agricole, ou certaines petites rivières rectifiées ou recreusées pour améliorer leurs capacités de drainage. Elles sont aussi des limites de parcelles.
(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Becque.)
Avertissement.
A la faveur d'un appel à projets du POPSU-Territoires (“Petites villes et campagnes au cœur d'un nouveau récit territorial”, 10 juillet-9 novembre 2020), nous soumettons une proposition de recherche-action portant sur la ville de Steenvoorde.
La Communauté de communes de Flandre Intérieure (CCFI) est composée de 50 communes et peuplée d'un peu plus de 100 000 habitants (à comparer aux presque 200 000 habitants de la Communauté Urbaine de Dunkerque). Elle comprend la ville de Hazebrouck (> 22 300 hab.), ainsi que les pôles urbains de Bailleul (> 14 800 hab.) et de Nieppe (7 500 hab. env.). Steenvoorde (4 100 hab. env.), 4e ville par ordre d'importance démographique, bénéficie d'une situation privilégiée, sur l'axe de l'autoroute A25, à peu près à équidistance de la Métropole européenne de Lille et de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Elle marque, par son paysage caractéristique, l'entrée dans la Flandre maritime, immédiatement au nord de la ligne des Monts de Flandre (entre le Mont Cassel à l'ouest et le Mont des Cats à l'est, pour la partie française), qui en marque la limite géographique. Le nom même de Steenvoorde (en flamand : pierre de gué) souligne la réalité de ce seuil paysager.
En janvier 2020, le PLUi de la CCFI a été approuvé. L'étude projetée tirera profit de l'ensemble des documents publiés à cette occasion.
Carte des intercommunalités du Nord et localisation de la commune de Steenvoorde.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_intercommunalit%C3%A9s_du_Nord. Fichier modifié J.A.
Situation de Steenvoorde
Fig. 1. Steenvoorde au milieu de sa plaine agricole, au carrefour de l'autoroute A25/E42 de liaison entre Lille et Dunkerque (échangeur de Steenvoorde) et de la route desservant le Mont Cassel à l'ouest et la Belgique (vers Poperinge et Ypres) à l'est).
Fig. 2. Triangle Dunkerque-Lille-Mont Cassel. Steenvoorde se trouve sur l'axe médian tiré depuis le Mont Cassel, point culminant de la région (176 m), vers les villes de Poperinge et Ypres, en Belgique. Ligne jaune : frontière avec la Belgique.
Fig. 3. Triangle Dunkerque-Steenvoorde-Gravelines.
Les Monts de Flandre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monts_des_Flandres
La carte IGN (1:25 000), feuille de Steenvoorde (2403 Ouest).
Hypothèses
Le cadre général.
Un renversement de perspective. La compréhension du système urbain se fait le plus souvent selon une approche hiérarchique, depuis les métropoles vers les pôles urbains intermédiaires puis vers les petites villes et les bourgs (cf. loi NOTRe et suivantes…).
Une double hypothèse :
1. Les “villes moyennes” (ou “médianes” : cf. Atlas de Pau) et les « petites villes », à distance des aires métropolitaines, ont à réinventer une vocation qui leur est propre : elles ne subissent pas seulement l’attraction des métropoles ou des pôles urbains les plus importants à l’intérieur du « bassin d’emploi ». Elles sont souvent un lieu d’élection, motivant le choix d’une installation durable des ménages et suscitant une multitude d’activités sociales et culturelles locales. Les mobilités, par exemple, ne sont pas réductibles aux mouvements pendulaires entre résidence et lieu de travail. Elles sont impliquées par les lieux de vie sociale et culturelle disséminés à l’intérieur du périmètre de la communauté de communes, voire de telle ou telle de ses « entités » territoriales. La petite ville de milieu rural est aussi une ville en mouvement.
2. Il ne s'agit pas tant pour nous de remonter l'échelle hiérarchique des villes depuis la base jusqu'au sommet, que de construire une vision moins hiérarchique, c'est-à-dire fondée sur les micro-réseaux et la vicinalité (sur cette dernière notion : cf. “Géophilosophie” in G. Deleuze et F. Guattari, Qu'est-ce que la philosophie ? Minuit, 1991, p. 87). Arracher la petite ville à une polarité excessive qui ferait dépendre le destin de ses habitants du seul système constitué par les grands attracteurs métropolitains — au prix de l'oubli des fonctions propres aux petits territoires ; au prix aussi d'une négligence : celle des forces de résilience locale. La notion de milieu rural est une notion écran : l’agriculture ne représente qu’une petite fraction de l’activité et des emplois. Un examen attentif de la structure des emplois montre la réalité multiforme de toute unité urbaine, quelle que soit son échelle démographique et spatiale. La petite ville de milieu rural est riche de sa propre complexité urbaine.
Une contre-épreuve
A l'inverse des hypothèses développées dans Pau 2030. Un atlas pour demain, Paris, Ed. Dilecta, 2017, on pourrait considérer que la petite ville échappe au processus décrit à travers les thèmes de l'étalement urbain et appartient davantage au modèle de la “ville diffuse”, celui-ci étant entendu formellement d'un mode d'établissement urbain échappant au moins partiellement à l'attraction des centres métropolitains. On retrouve ici les thèses défendues en Vénétie (Italie) et dans la Flandre belge par Paola Vigano, et dans le Brabant (Wallonie, Belgique) par Bénédicte Grosjean.
Le milieu rural des petites villes, tout en étant relié aux plus grandes villes, cumule une variété de fonctions qui lui sont propres : agriculture mais aussi petite industrie; commerce local mais aussi zones d'entreposage ; migrations alternantes mais aussi activités locales, tourisme, etc.
Le “point de rebroussement” (le retour vers la ville, enrayant et renversant le processus de la dissémination urbaine) n'a peut-être pas lieu d'être dans une région structurée par un réseau dense de petites villes et de villages, comme c'est le cas de la Flandre intérieure (CCFI = 630 km2).
Quelle légitimité ?
Dunkerque, ses “six territoires”, la géographie de son hinterland, depuis le littoral de la mer du Nord jusqu'à la ligne des Monts de Flandre : l'unité d'un paysage. L'approche de la région de Dunkerque depuis la campagne.
La CCFI a approuvé en janvier 2020 son Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), ainsi que son Plan d'aménagement et de développement durables (PADD). L'ensemble des documents publiés à cette occasion (préparés pour leur rédaction par l'Agence d'urbanisme et de développement Pays de Saint-Omer. Flandre intérieure) — près de deux mille pages — fournit une base de travail essentielle. L'exploitation de ces documents et les perspectives ouvertes par les orientations qui y sont fixées sont en soi un sujet de recherche et d'action.
Compétences de la CCFI
Présentation générale. https://cc-flandreinterieure.fr/fr/rb/352692/presentation-41
Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI). https://www.ecologie.gouv.fr/gestion-des-milieux-aquatiques-et-prevention-des-inondations-gemapi
Union syndicale d'aménagement hydraulique du Nord (USAN). http://www.usan.fr/