Journal de travail

Retour vers Atlas de Steenvoorde.

Retour vers Atlas de Dunkerque.


14 janvier 2021

Travaux de campagne.

Notre proposition de recherche-action n'a pas été retenue par le POPSU. Nous poursuivons le travail sans lui.

Hier, mercredi 13 janvier, Thomas Wooding était invité à présenter ses réflexions après le stage qu'il a effectué à Steenvoorde, dans la ferme d'Elodie et Frédéric Eeckoudt, en octobre et novembre 2020. L'invitation venait de la philosophe Anne Alombert (Université catholique de Lille), à l'occasion d'une séance de son séminaire, consacrée à une publication collective qui fut dirigée par Bernard Stiegler, Bifurquer, 2020, et en particulier au chapitre “Localités, territoires, urbanités à l'âge des plateformes et face aux défis de l'Anthropocène”.

L'enregistrement du propos de Thomas est ici : Récit d'expérience à Steenvoorde.


22 octobre 2020

Petites villes et campagnes au cœur d'un nouveau récit territorial.

Réponse à l'appel à projets du POPSU*-Territoires (programme du PUCA*).

*POPSU : Pôle d'observation des Projets et Stratégies Urbaines.

*PUCA : Plan Urbanisme Construction Architecture. Agence interministérielle créée en 1998 afin de faire progresser les connaissances sur les territoires et les villes et éclairer l’action publique, le PUCA initie des programmes de recherche incitative, de recherche-action, d’expérimentation et apporte son soutien à l’innovation et à la valorisation dans les domaines de l’aménagement des territoires, de l’urbanisme, de l’habitat, de l’architecture et de la construction.

Voir le texte de notre proposition, ici : Projet POPSU.


15 octobre 2020

STEENVOORDE - MAILLAGE D’UN TERRITOIRE EN MOUVEMENT

Nouvelle contribution de Katia Naouri et Marion Mouny.

A première vue, le paysage de la Flandre intérieure n’est pas composé d’entités paysagères fortes et singulières comme celles de la Flandre maritime ou de la vallée de la Lys qui viennent l’encadrer. Il s’agit d’une plaine cultivée de manière intensive, sillonnée de cours d’eau et de légers reliefs, et parsemée d’une mixité d’organisation d’habitats : concentré, linéaire et dispersé. Pour autant, il s’agit d’un territoire composé d’un réseau dense de petites villes et de villages dont le maillage participe à la nature des relations locales fortes qui s’y exercent.

Steenvoorde occupe une place particulièrement intéressante pour observer ce territoire de la Flandre intérieure, car elle se positionne naturellement dans la ligne constituée par les Monts des Flandres, repère majeur dans la topographie peu vallonnée des Flandres et qui en marque l’entrée par rapport à la vallée de la Lys. On voit à sa structure et à sa dénomination que cette petite ville a occupé tôt le rôle de lieu de passage et de carrefour. Sa position à la frontière belge est particulièrement intéressante car cette séparation n’est pas le fait d’une rupture paysagère mais vient diviser des régions qui sont homogènes.

La commune est traversée par trois ruisseaux qui sont à l’origine de l’histoire de Steenvoorde. Bien qu’elle soit avancée dans les terres, les enjeux du climat et de la montée des eaux sont primordiaux face aux épisodes de crues que la ville a déjà connus. On voit s’y installer, parmi l’agriculture intensive qui est majoritairement pratiquée, d’autres façons de cultiver, des sols qui sont assainis, des parcelles qui se diversifient et quelques espèces sauvages qui réapparaissent. La culture des Flandres se retrouve dans cette ville et les environs par la multitude des initiatives menées par les habitants pour créer des lieux de vie, de sociabilité et de dynamisme. La nature des liens qu’ils créent a pu être éprouvée durant ces derniers mois d’isolement et de mise à l’arrêt de l’activité. C’est un exemple de résilience, fait de petite histoires et de fragilité, qui a été démontré par ces “petites villes”, et ce, malgré et peut-être aussi grâce à leur échelle et leur connectivité.

Dès lors comment penser ce territoire ? Que mettre en avant de l’entremêlement et de la juxtaposition des couches et relations qui le composent ?

Pour donner à voir ce paysage, il faut le regarder dans ses épaisseurs: celle de son sol, de sa composition, des cultures qui y poussent, des racines profondes d’anciens bocages qui s’y plantaient et qui ont disparu (Houtland), du sillonnement de l’eau qui le traverse et le sature ; mais aussi de sa surface, de sa perméabilité, du bâti qui s’y ancre, des porosités dans l’étendue des plaines cultivées, des flux qui y circulent (humains, faune, flore, marchandises), comme des courants qui le traversent (le vent : une énergie dont on se protège). Tout cela lié nécessairement par les « petites histoires » au Pays des Géants, par les relations qui s’y nouent et les fragilités sous-jacentes.

Ce n’est donc pas seulement un atlas de paysage, mais le métabolisme de ce territoire que nous cherchons à mettre en avant. Cela implique de réintroduire dans le travail de projet la richesse du territoire : faire émerger les ressources dont il dispose, révéler son atmosphère, prendre en compte les courants naturels, travailler sur les liens mais aussi sur les sens qui le régissent. C’est intégrer la notion de temporalité, pas seulement le temps court de l’appropriation au quotidien ni celui des cycles et des saisons, mais aussi le temps long de la formation du sol, de sa remédiation, des mouvements de l’eau : le temps du vivant. Cette proposition cartographique s’éloigne d’une volonté de simplification, par un découpage en petits morceaux faciles à ranger dans des cases et la présentation disparate des données comme si les thèmes n’étaient pas interconnectés : climat, construction, inondation, pollution, travail, sociabilité, qualité de vie… car c'est dans leurs synergies potentielles qu'opèrent les outils pour se projeter face à ces enjeux.

Un des enjeux principaux tient dans le fait de rendre compte de l’intrication de ces éléments, pour se projeter dans un avenir et vers des solutions. En cherchant d’autres manières de représenter ces phénomènes que le plan, pour réussir à manipuler ces notions et comprendre leurs articulations. Nous nous proposons donc d’étudier ce territoire selon un plan perpendiculaire au plan horizontal : c’est-à-dire via la coupe pour mettre en avant une nouvelle façon de considérer ce territoire - souvent perçu comme plat - et apporter une nouvelle compréhension de son maillage et de ses synergies. Cela nous permettra de le considérer de façon très large en parlant du grand paysage et de la relation qu’il entretient avec la mer et avec les Monts de Flandre et, d’une façon beaucoup plus resserrée, en se penchant sur les petits ruisseaux et sillons qui le composent, les haies qui les bordent et qui ont un impact sur son organisation.

13 octobre 2020

Nouvelles propositions cartographiques par Anne Pellissier.

[Rappel : voir les propositions de Katia et Marion ci-dessous : courrier de Katia, le 29 juin.]

Intentions - Cartes de Dunkerque & Steenvoorde :

Série de cartes #1 : les strates L’idée de réaliser une ou plusieurs cartes où les villes de Dunkerque et/ou Steenvoorde sont placées au centre de la carte. Ces cartes représentent schématiquement des strates de paysage (mer, plaine, monts, fleuves…)

• Steenvoorde au centre de la carte Du nord au Sud : la mer du Nord / le littoral / la plaine / les monts de Flandre / La Lys Du l’ouest à l’est : France & Belgique - Les scénarios de montées des eaux peuvent être intégrés (montrant un changement radical de paysage & de vie à venir) - Les zones situées sous le niveau de la mer sont identifiées - Les différences et les similitudes de paysage d’un côté et l’autre de la frontière Belge sont identifiées

Exemple de cadrage :

• Dunkerque au centre de la carte ou Le littoral au centre de la carte Du nord au Sud : la mer du Nord / le littoral / la plaine. - La mer et la terre disposent d’autant de surface de représentation sur l’espace de la carte. - La question du dessin du littoral et de son évolution se pose (aménagements portuaires, montée des eaux)

Exemple de cadrage :

Série de cartes #2 : le territoire en mouvement NB : Ces cartes sont réalisées en collaboration avec des membres de l’équipes : Christelle et Albert pour l’une, Thomas et Richard pour l’autre. Elles montrent le territoire et [une part de] son vécu.

• La plaine de Flandre en mouvement C’est une carte « sensible » de l’expérience et du vécu de la plaine, selon le récit d’Albert lors de notre grande balade entre terre et mer. Elle montre un territoire en mouvement, met en valeur l’hydrographie, les délaissés, les risques majeurs, le passage des réfugiés, l’appropriation de ces territoires par les habitant.e.s, etc … Elle est réalisée à partir de notes « géolocalisés », et mêle dessin cartographique et texte.

Ci-dessous, un extrait de la « prise de note :

• Steenvoorde en mouvement Sur le même principe que la carte de la plaine de Flandre en mouvement, une carte pourrait accompagner le récit de Thomas, et mettre en valeur les dynamiques locales qu’il a identifié. Elle pourrait également intégrer les récits de Richard, voire évoluer (ou se dupliquer) au fur et à mesure de la recherche action avec les récits d’habitant.e.s. Le contenu n’est donc aujourd’hui pas défini, mais la carte mêle dessin cartographique et texte.


12 octobre 2020

Les becques de Steenvoorde et la prévention des risques d'inondation.

Article à paraître dans le journal municipal d’octobre 2020.

Texte de Madame Edith Staelen, Adjointe à l’agriculture et à l’hydraulique.

Huit becques traversent le territoire de la commune dont la Moë Becque qui se jette en centre-ville dans l’Ey Becque. L’USAN (Union Syndicale d ’ A m é n a g e m e n t Hydraulique du Nord) dont le territoire s’étend sur 4 communautés de communes intervient dans le cadre de la compétence GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) pour l’entretien et l’aménagement des cours d’eau, ainsi que pour la lutte contre les inondations, et a également la compétence SAGE (Schéma Aménagement Gestion des Eaux) de l’Yser.

L’entretien des cours d’eau s’exerce par le faucardement mécanique annuel, ou moins fréquemment sur certaines becques, par le fauchage manuel dans le centre-ville afin de garantir le bon écoulement de l’eau, l’enlèvement des embâcles, arbres, branches, bûches, ou toutes autres choses emportées par la montée de l’eau ou jetées malheureusement dans le cours d’eau. L’USAN intervient également sur les espèces invasives (plantes ou rats musqués). Son rôle est ainsi très important dans la lutte contre les inondations. La commune en a déjà connu plusieurs, ce qui a conduit au classement de plus de 300 maisons en zone rouge au Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).

Depuis plusieurs années, la commune travaille sur ce sujet et a, par exemple, modifié le cheminement de l’eau dans certains secteurs afin que celle-ci aille directement à la becque plutôt que de passer par le centre-ville. Depuis plus de 10 ans, la commune et l’USAN travaillent également sur la création de ZEC (Zones Expansion de Crue), afin de limiter la hauteur d’eau lors de fortes pluies. Une étude de maîtrise d’œuvre a déterminé l’emplacement de deux ZEC sur Terdeghem pour une crue de dimensionnement d’occurrence vicennale (20 ans) de part et d’autre du chemin du Christ : La ZEC 1 pour un stockage de 5 200 m3 et la ZEC 2 pour 42 270 m3. Une digue sera créée sur chaque ZEC ainsi qu’un ouvrage de régulation des écoulements.

Pour l’avancement du dossier, certaines promesses de vente, de servitude de sur-inondation avec les propriétaires et les locataires des terrains ont été signées. Les démarches administratives avancent et l’USAN pense pouvoir lancer l’enquête publique, conjointe pour l’autorisation environnementale et la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) dans les mois à venir. Afin de constituer les digues, l’USAN va récupérer de la terre d’un autre chantier. Ainsi un dépôt d’argile sera stocké vers octobre 2021 sur un terrain à l’angle de la RD 948 et de la petite route d’Eecke en attendant la construction de ces ZEC. Une étude de zonage pluvial est également en cours sur la commune.

En parallèle de ce travail sur les inondations, une attention particulière est portée sur la qualité de l’eau qui pose souci par moments. Dès connaissance d’un problème, nous intervenons auprès des autorités compétentes. Par exemple, en juillet dernier, nous avons constaté une forte odeur et une couleur anormale de la becque. Dès les premiers instants, de multiples démarches ont été entreprises vers différents services : - La société potentiellement à l’origine - La police de l’eau - Le chef responsable du service environnement - La gendarmerie - Un prélèvement a été fait. Il nous a confirmé qu’il n’y avait pas de risque avéré pour les habitants. Cette vigilance s’applique sur le territoire communal mais également au-delà. Ainsi, la commune a également émis un avis sur la consultation du public pour une entreprise implantée à Saint-Sylvestre-Cappel dont les écoulements arrivent jusque nos cours d’eau.


8 octobre 2020

Les risques de submersion marine ou liés aux inondations par les crues intérieures.

Note proposée par Richard Schotte*, habitant de Steenvoorde.

* Richard Schotte est responsable du Pôle médiation, à la Direction des Musées de Dunkerque.

Si seule la perspective des effets est prise en compte, une analyse fine doit permettre de connaître les zones qui seront touchées et la temporalité dans laquelle s'inscrit cette « catastrophe » annoncée. L'anticipation doit alors permettre de faire des choix qui relèvent de stratégies d'évitement ou de transformation. Les zones concernées peuvent être « abandonnées » (absence d'activités, d'habitats…) ou des aménagements peuvent être faits pour permettre la continuité des activités et la présence d'habitants. C'est un choix qui a des incidences sur l'économie d'un territoire, sur son activité, sur ses usages, sur sa circulation, sur son paysage.

La logique actuelle favorise la densité de population, l'augmentation de l'emprise au sol et l'occupation maximum des terres (hors terres agricoles exploitées) avec pour effet le rapprochement physique des communes et un maillage complexe du territoire et donc des « compétences ». Une politique d'anticipation doit-elle se mettre en place à toutes les échelles (commune, communauté de communes, département, région) ? Comment considérer les justes niveaux de responsabilité ?

L'aspect inéluctable de la catastrophe (même si nous pouvons encore la retarder) met en avant l'obligation d'anticiper (Gouverner c'est prévoir). Comment, à cette échelle de territoire, est-il possible de responsabiliser les citoyens alors même que le fatalisme ou le déni semblent s'affirmer ? Comment responsabiliser les individus alors même que la problématique s'inscrit à une échelle et à des niveaux de responsabilité qui sont collectifs et planétaires ? Comment responsabiliser les personnes alors même que les enjeux économiques et les stratégies géopolitiques semblent placer le problème hors de portée d'action ?

Est-il concevable, pour se placer dans une démarche active et positive, de considérer que la présence de l'eau et la modification des territoires pourraient être « un atout », pour ne pas dire « une chance », et ainsi sortir de ce catastrophisme ? Le choix d'une utilisation de cette eau (pour se déplacer, pour produire de l'énergie, pour modifier l'agriculture) nécessiterait un changement « de paradigme ». Le choix « imposé » d'une autre gestion des territoires impliquerait de nouveaux usages, de nouveaux modes de fonctionnement, de déplacement, de répartition et donc, inévitablement et dans un temps record à l'échelle de l'humanité, une autre culture. Le rapport au temps est déterminant pour que les habitants, les territoires puissent être acteurs de la résilience. Comment penser son territoire, comment panser son territoire, comment se penser dans son territoire ? Comment accepter l'idée selon laquelle ce que nous léguerons à nos enfants ne sera pas ce que nous possédons ? La mutation tellement rapide doit nous obliger à changer notre rapport aux « biens » pour entrer dans la transmission d'un « bien universel » et également immatériel. Cette manière d'envisager les choses est réellement éloignée de ce qui constitue la culture de la transmission (des terres, des maisons…) et particulièrement sur un territoire d'agriculture et d'élevage.

Bien entendu, une politique publique ne peut se concentrer exclusivement sur cette problématique, même si la mesure de ces effets annoncés doit permettre de considérer sa priorité. Il y a là un rapport au temps, à la pleine conscience des enjeux qui doivent placer cette question au cœur d'une pensée globale qui, à l'échelle d'une petite collectivité, ne peut pas ne pas prendre en compte « le quotidien » et l'avancement de la société. Tout investissement, tout engagement doit prendre en compte cette dimension. Comment agir sur les circulations sans penser aux modifications annoncées de la carte ? Comment mettre en œuvre une politique de l'habitat pour accompagner les développements de la ville sans prendre en compte les modifications annoncées de la carte ? Comment imaginer le développement du rapport transfrontalier sans le partage de cette problématique avec nos voisins belges ?

La problématique qui nous mène à cette transformation a des origines qui dépassent les enjeux de notre seule village. L'agriculture intensive, le consumérisme, les logiques économiques et disons, pour simplifier, les grands déséquilibres du monde auxquels nous ajoutons une forme d'égoïsme, tout cela agit sur la modification du monde mais nos leviers ne permettent pas la réciproque.

L'actualité doit nous inviter à multiplier les expériences qui permettront de trouver collectivement des réponses, des ressources et d'activer avec énergie un imaginaire. L'art, la culture dans ce croisement nécessaire entre le patrimoine, la mémoire et la création sont, assurément, les moyens de garantir une projection, de maintenir un désir, de porter une ambition, un avenir, à notre échelle.


7 octobre 2020

Salon cartographique chez Ürümqi.

Présents : Anne Pellissier (Ürümqi) ; Anne-Lise Seusse* ; Katia Naouri & Marion Mouny (MMNK) ; Axelle Grégoire (Omanoeuvres) ; Pierre-Baptiste Tartas (Atelier CM/T) ; Maria de Los Angeles Attali-Pariente*; Jean Attali ; Albert Clermont (en visio zoom). © Photo Albert Clermont (depuis Coudekerque-Branche). * Absentes sur la photo.

Discussion chez Ürümqi autour des cartes IGN de la région de Dunkerque / Steenvoorde


Verbatim du salon cartographique


Jeudi 24 septembre 2020

Entretien téléphonique avec Madame Céline Leborgne-Ingelaere, Première adjointe auprès du Maire de Steenvoorde.

Accord de principe pour l'engagement du Maire et de la Première adjointe dans la recherche proposée (candidature POPSU-Territoires : “Petites villes et campagnes à la recherche d'un nouveau récit territorial.”

Premières réflexions communes sur la problématique de l'étude de cas.

Nous retenons deux orientations, sachant qu'à ce stade il nous faut rester ouverts à d'autres sujets possibles ou complémentaires.

Le risque d'inondation. Ce sujet retient pleinement notre attention. L'étude de la plaine flamande n'est pas séparable de l'examen attentif de son réseau hydrographique et de l'ingénierie qui l'accompagne. Le changement climatique risque d'avoir pour effet de déborder les capacités actuelles en matière de gestion de l'eau, de drainage, d'évacuation des crues vers les ouvrages exutoires. La résilience du territoire doit être questionnée, à toutes les échelles requises et selon les anticipations et les réponses auxquelles se livrent et se préparent les collectivités.

Les patrimoines matériels et immatériels qualifient une culture singulière, celle de la Flandre intérieure et maritime. Les données géographiques et la transition écologique ne sauraient être considérés isolément de la vie d'une société sur la terre qu'elle habite et qu'elle façonne incessamment. C'est pourquoi les qualifications générales (la “petite ville”, le “milieu rural”) sont d'un faible secours quand il s'agit d'identifier les facteurs qui permettent d'évaluer les capacités d'un territoire à faire face à des risques majeurs. La question se pose en des termes qui peuvent varier selon que l'on a affaire à un territoire rural, industriel, de faible ou de haute densité urbaine. En tout état de cause, en considérant les patrimoines matériels et immatériels, c'est bien la société qu'on interroge, à travers le temps long de son histoire et la permanence de ses expressions culturelles (langues, fêtes, vie associative, héritages techniques, mémoire des événements, relations et proximités avec d'autres territoires ou collectivités).

Les deux ensembles de sujets que nous avons évoqués pourraient être étudiés solidairement. Nous pourrions faire l'hypothèse que les réponses collectives face au risque climatique relèvent de capacités forgées par une culture commune, par des liens et des appartenances éprouvées au fil du temps — et qui s'expriment à travers toutes les manifestations de la vie sociale.


Séjour à Dunkerque

Dimanche 6 septembre - Samedi 12 septembre 2020

Axelle, Katia, Marion, Anne, Anne-Lise, Thomas, Jean… et, à Dunkerque ou Steenvoorde : Christelle, Albert, Philippe, Richard.

Rendez-vous & Lieux

Dimanche 6. Arrivée (18h) à Malo-Terminus : la Buissonnière (Maison louée à Marc Sevendonck, 286 rue de Terminus 59240 Dunkerque). Dîner de daurades chez Christelle et Albert, à Coudekerque-Branche.

Lundi 7. Accueil d’Axelle, de Katia et Marion. Visite des Îlots rouges et du quartier du Minck. Repas place du théâtre.

Steenvoorde. Accueil chez Philippe Robert. Présentations. Les « petites histoires » du « Pays des Géants. » Le CA.LI.BOU (café, librairie, boulangerie) et les autres initiatives à Steenvoorde et aux environs. Les « cultures » de la Flandre intérieure.

Promenade sur la digue de mer de Malo-les-Bains et dîner au « Bistro de la plage » : dos de cabillaud… et choucroute de la mer.

Mardi 8. Accueil de Thomas. Rendez-vous avec Richard Schotte au LAAC (Lieu d’action et d’art contemporain). Présentation par Richard de la situation de Steenvoorde, ville habitée, ville cossue. Agriculture bio.

Intérêt de Céline Ingelaere (1re adjointe & enseignante-chercheuse à l'Université de Lille) pour notre projet. Rappel de la campagne de mobilisation contre le projet d’autoroute A24, entre Amiens et la Belgique.

Déjeuner rapide au « Sucré salé » sur la digue de Malo, au pied des Îlots bleus et à côté du chantier du nouveau “Grand Hôtel”.

La Plate-forme, laboratoire d’art contemporain : présentation vidéo des pages de l’atlas de Dunkerque. Photographies d’Albert sur les sites des canaux et des délaissés.

Travaux de Christelle : sculptures (fine résille de perles de verre sur crânes animaux et sur plâtres académiques), dessins, radiographies et photogravures (tirages au charbon), d’après les sculptures.

Présentation des travaux de Christophe Boulanger : pierres de lettrés géantes et maquettes inversées (piétements en métal et figure massive en polystyrène) : les fonds marins en Méditerranée… (NB : Suggestion d’une représentation cartographique des hauts fonds de la rade de Dunkerque. Vision « en négatif », avec surface de la mer en fond.)

Pendant que Katia et Marion repartent vers la gare, Anne-Lise et Thomas visitent avec Hanna le montage de l’expo de Gérard Deschamps et la galerie d’art graphique avec les œuvres de Michèle Katz (« Chronique d’une femme mariée ».)

Visite au quartier Excentric, à Rosendaël (Anne-Lise, Thomas, Jean).

Voir : https://www.quartierexcentric.fr/.

Dîner à la Buissonnière : soupe de homard, maquereaux.

Mercredi 9. Accueil d’Anne Pellissier. RV avec Albert sur le parking près de la gare. Départ pour un grand tour sur le port (Grand Port maritime de Dunkerque), via Fort-Mardyck et la zone industrielle de Loon-Plage. Arrivée à Petit-Fort-Philippe : sa plage (voir : https://vimeo.com/457499465), la Centrale de Gravelines. Puis bref arrêt à Bourbourg.

Déjeuner sur l’herbe dans un délaissé près du canal de la Haute Colme. Visite d’un autre délaissé, espace de biodiversité créé à partir des dépôts de vases extraites par curetage des canaux. Divers ouvrages de gestion de l’eau : vis d’Archimède, vannes, écluses… Retour rapide vers DK à travers port industriel puis traversée de St-Pol-sur-mer.

Chemin du canal de la Haute Colme, à Loon-Plage : Anne-Lise, Albert, Thomas, Anne.

Carte du parc paysager de Coppenaxfort.

Beaux-arts et histoire naturelle..

LAAC. Rencontre avec Sophie Warlop (directrice des musées) et Hanna Alkema (chargée des expositions). Exposé sur la programmation du futur musée des beaux-arts, notamment à propos des collections d’histoire naturelle. Quatre points : voir note sur la préfiguration du musée : Beaux-arts et histoire naturelle.. Et un cinquième point : la vision de la collection d’histoire naturelle est nourrie de préjugés et de projections culturelles. A ce titre, elle renvoie à une connaissance des sociétés humaines et de leurs évolutions (courrier mail de Lydia Carboni, le 17.09.)

Sophie W. conseille de se rapprocher de Yann Capet, nouveau directeur de la Halle aux sucres, chargé de porter le dossier TIGA (Territoire d’Innovation de Grande Ambition). Problématique de promotion et de prospective.

Promenade sur la digue Nicolas II, à Malo Terminus.

Découverte du « longe-côte » (voir : https://vimeo.com/456608775 ), brève rencontre avec Claude Steen (chargée des collections au LAAC).

Jeudi 10. Rendez-vous avec Anne Rivollet à l’ESA (Ecole supérieure d’art Dunkerque-Tourcoing). Invitation d’Anne R. à rencontrer Sylvie Guillet et Justine Jotham, respectivement adjointe à la culture et conseillère municipale déléguée à la culture et à l’enseignement supérieur. Anne R. demande qu’on lui transmette un dossier avec « nos mots ». Suggestion d’atelier avec Thomas W.

Invitation faite à Anne-Lise de rencontrer Paul Roux au Château Coquelle, lieu dédié à la photographie. Fin de matinée : départ pour Steenvoorde puis Cassel. Visite du jardin et du panorama. Déjeuner sur la place, à « L’Hôtel de ville ». Retour rapide vers DK et départ d’Anne P.

Balade sur la plage de Leffrinckoucke et visite au blockhaus-miroir, œuvre « anonyme » de l’artiste Bertrand Seguin. Voir article de France info : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/blockhaus-miroir-leffrinckoucke-conseil-regional-met-argent-table-sauver-monument-1855948.html.

Superbe vision d’un kitesurfeur évoluant à grande vitesse à l’heure du coucher du soleil : https://vimeo.com/459655532

Vendredi 11. Départ depuis Malo-Terminus vers Steenvoorde. Route de campagne (D 947) depuis Ghyvelde, à travers les Moëres, puis traversée de Hondschoote et de Wormhout, jusqu’à Steenvoorde.

Rendez-vous à Terdeghem avec Frédéric Eeckhout. Visite de sa ferme (6 ha de maraîchage biologique) et accord pour un stage de Thomas en octobre et novembre. Visite du magasin bio « Saveurs de terre ».

Nouvelle rencontre avec Philippe Robert. Typographie et éditions. Projet de restaurant par Félix. Importance des Géants à Steenvoorde.

Visite de Thomas à la Halle aux sucres et lecture au Centre de ressources. Visite de Jean à Anita Lavernhe-Grosset, au Grand Pavois, qui prépare un livre sur l’œuvre de Bertrand Seguin et qui connaît bien Justine Jotham.

Dîner de poissons fumés et de fromages de Flandre à la Plate-Forme (Albert et Christelle, Thomas et Jean)

Samedi 12. Fermeture de la maison. Départ vers Paris à 8h, avec Thomas.

La Buissonnière, à Malo Terminus.



Samedi 4 juillet 2020

Le système hydrographique, vu depuis l'AA.

A propos des photos des abords de l'AA (© Albert Clermont) : Paysages de plaine, paysages de mer.

L'AA sépare grosso modo les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais… et plus ou moins deux pays : la Flandre et la Picardie… Du point de vue de Dunkerque, l'AA est donc la limite occidentale de son aire urbaine. Mais du point de vue de l'approche paysagère, on peut faire de l'AA le milieu depuis lequel se déploient les espaces communs qui s'étirent depuis l'Audomarois (Saint-Omer) jusqu'à Gravelines et jusqu'à la mer du Nord (Grand-Fort Philippe et Petit-Fort Philippe, les deux ports de pêche de l'estuaire).

Le système hydrographique complet du littoral comprend plusieurs exutoires depuis la Belgique jusque Calais : le canal exutoire proprement dit, issu du canal de Furnes et du canal de Bergues ; le canal de Bourbourg et sa dérivation ; l'AA est sa canalisation au moins partielle… C'est une clé de notre approche des sols dans la proche région.

Observations à confirmer à partir des cartes. JA.


Lundi 29 juin 2020

La tension du territoire dunkerquois face au risque d'inondation et de submersion.

Courrier de Katia Naouri.

Nous (Katia & Marion) avons commencé à regrouper des informations sur le thème de l’inondation. Je vous mets quelques images en pj, il s’agit : - de cartes anciennes du territoire dunkerquois où l’on peut lire la présence de l’eau et la tension qu’elle y exerce en traversant sous de multiples formes les différents milieux qui se côtoient et se superposent suivant les époques, saisons ou situations politiques. (Certaines sont de très bonne qualité comme la 1ere carte, d’autres sont moins lisibles) - d’un article affichant cette carte rouge de la montée des eaux en 2050 et recouvrant la quasi totalité de la région (extrait de l'hebdo Le Phare dunkerquois). - d’un extrait de texte par Christian Gilot qui invite à aborder par d’autres biais que le plan la question de l’inondation car on n’y retrouve pas la complexité des bouleversements entraînés par elle dans ce nouveau milieu. Les positions, continuités et distances sont altérées, des éléments proches se retrouvent séparés par l’obstacle que devient l’eau tandis que d’autres se rapprochent, et finalement ce sont les bordures qui deviennent des zones complexes et dynamiques. Nous sommes notamment intéressées par l’étude de ce territoire sous d’autres dimensions. La vision en coupe permettrait d’approfondir le sujet et de représenter le territoire en son épaisseur. Celui-ci semble plat de prime abord mais il est loin de l’être, avec notamment les réseaux de canaux, les profondeurs marines, etc. Cela pose évidemment la question des échelles et de leur représentation qui nous semble riche et qu’il faudra que l’on développe.

La tension du territoire dunkerquois face à l’eau est un sujet qui nous paraît très riche pour interroger cette question de la résilience, comme nous en avons discuté jeudi : témoin des événements du passé mais aussi des capacités persistantes de l’avenir. Elle permet de s’intéresser aux paysages, artificiels ou non (les photos d’Albert sur les canaux et vis d’Archimède sont passionnantes), du sol, de son épaisseur et ses hauteurs. Mais au-delà du paysage, c’est aussi une manière de parler des zones industrielles (des sites non utilisés, de leurs productions actuelles) et du territoire habité. Quand on sait que 16 des centres urbains les plus grands ont des ports et sont directement concernés par la montée des eaux et les risques d’inondation, mais que finalement peu d’actions sont encore prises, à part aux Pays-Bas où l'on commence déjà la délocalisation de certaines activités, c’est véritablement un enjeu que de donner à voir les situations plus ou moins probables du proche avenir et d'envisager les opportunités et les capacités de résilience des milieux qui leur correspondent.


Jeudi 25 juin 2020

Réunion en visioconférence. Présents : Anne, Katia, Marion, Thomas, Albert, Jean.

Pas d'information nouvelle de la part du cabinet du Maire, sinon qu'on a appris que Patrick Colemann, directeur de cabinet, avait été mis en cause dans La Voix du Nord, au motif qu'il fut chargé par le Maire d'annoncer à certains anciens adjoints qu'ils seraient écartés de la nouvelle équipe municipale…

Proposition de se servir de l'atlas des villes pour éditer au fur et à mesure de l'avancée du travail : cartes, photographies et autres documents. Il est recommandé à chacune et à chacun de s'enregistrer sur la plate-forme de l'atlas, de manière à pouvoir y agir en tant que participant.

Adresse URL : www.atlasdesvilles.net
Identifiant : atlas
Mot de passe : villes
L'onglet vers les “projets d'atlas” (= projets distincts de l'activité en ENSA) se trouve dans le dernier paragraphe du pavé introductif, sur la page d'accueil.
C'est le même que celui-ci : Projets d'atlas.
Lien direct vers les pages dédiées à notre projet (mêmes codes d'accès) :
Atlas de Dunkerque

Présentation par Albert des photos prises à l'estran de Grand-Fort-Philippe (à l'ouest de Dunkerque) puis dans les Moëres (à l'est, de part et d'autre de la frontière) : Paysages de plaine, paysages de mer.

Albert insiste sur les oppositions nord/sud et est/ouest, tensions polaires qui structurent le territoire dunkerquois.

Nous avons aussi regardé les cartes éditées sur la page de l'atlas de Dunkerque : Le raisonnement cartographique. Nous avons discuté de plusieurs hypothèses de montage, en préparation des échanges que nous aurons devant la carte, en septembre, à l'agence Ürümqi (au bureau d'Anne, Florian, Idris). Il semble important d'inclure dans le cadre cartographique de référence les Monts de Flandre (Mont des Cats, Mont Noir, Mont Cassel) et de descendre vers le sud au moins jusqu'à Steenvoorde.

Anne a proposé deux types de montage en 4 A1 ou en 6 A1. La préférence va au second, même s'il faudra recentrer ensuite sur le littoral et sur la ville de Dunkerque.

La discussion s'engage ensuite sur l'importance du territoire maritime : conditions d'approche nautique, chenaux d'accès au port depuis Boulogne à l'ouest et depuis la côte belge à l'est. Importance du système portuaire de la mer du Nord : Rotterdam, Anvers, Zeebrugge, Dunkerque, Calais, Boulogne… Possibilité d'établir une carte “dynamique” du trafic maritime dans la région. Voir les sites de suivi du trafic maritime comme :

https://www.marinetraffic.com/en/ais/home/centerx:2.0/centery:51.2/zoom:7
N.B. Cadrage sur la région de Dunkerque… On peut zoomer davantage ; cliquer sur chacun des navires et faire apparaître sa fiche, sa photo, sa compagnie, sa route, etc.

Nous nous servirons des cartes maritimes éditées par le portail géographique du SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) : https://data.shom.fr. Espace de diffusion : https://diffusion.shom.fr

Voir en particulier :

Cette discussion en entraîne une autre sur le domaine aérien : routes aériennes survolant Dunkerque, mais aussi faisceaux hertziens comme celui qui est relayé par le mât d'Houtem, à l'est des Moëres, ou par la tour du Reuze, au centre de Dunkerque : pylône et antennes supportant le trafic des opérations boursières entre Frankfort et Londres. Voir le livre d'Alexandre Laumonier, 4, Zones sensibles, 2019 :

Autres aspects “invisibles” de Dunkerque : ses industries défuntes. Chantiers navals (fermés en 1987); industries textiles ; activités portuaires anciennes, etc.

A visiter, certainement : Archives du monde du travail, à Roubaix : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/

Importance pour la définition de la notion de résilience urbaine (Patrick Vergriete, maire de Dunkerque, a désigné un “conseiller spécial auprès du Maire” pour la transition écologique et la résilience urbaine.) A suivre…

Fin de réunion : nous prévoyons un séjour à Dunkerque pendant la semaine du 7 au 11 septembre 2020. L'idée est d'adopter la formule la plus adaptée aux disponibilités de chacune et chacun : un jour, deux jours, trois jours…

Bon été !


Vendredi 19 juin 2020

Réunion en visioconférence. Présents : Anne, Axelle, Anne-Lise, Thomas, Albert, Jean.

Pas de reprise de contact jusqu'à présent avec la Mairie de Dunkerque, en dépit de mon courrier et de mon message personnel au directeur de cabinet. Mais patientons un peu : le nouveau conseil municipal vient d'être installé, et la Ville est évidemment mobilisée pour remédier autant que faire se peut aux conséquences de la crise sanitaire sur l'activité économique.

Le Maire s'est attaché un conseiller spécial pour la transition écologique et la résilience urbaine, signe de son engagement personnel sur ces questions.

Notre note d'intention devra être reformulée de manière à tenir compte de la situation nouvelle. Notre implication dans la réflexion sur la “résilience” du territoire dunkerquois se trouve renforcée. Nous prévoyons un rendez-vous à Paris au mois de septembre, à l'agence Ürümqi (le bureau d'Anne) pour un dialogue entre nous au sujet de la carte de Dunkerque, d'après l'assemblage réalisé par Anne (un format équivalent à 4 à 6 A1 (ou 2 à 2,5 A0). Nous devons nous fabriquer un peu de culture commune: ce dialogue vivant devant la carte en sera l'une des occasions.

Nous prévoyons aussi un déplacement à Dunkerque… à organiser de la manière la plus souple : une journée, deux journées, trois journées selon les disponibilités respectives de chacune et chacun… mais en espérant un minimum de temps en commun.

Pour mettre en commun nos contributions respectives : nous pouvons continuer d'utiliser la Drop box “Atlas Dunkerque” pour y déposer des documents. Mais je propose aussi que nous ayons une page sur l'Atlas des villes pour que puisse se dessiner et se définir plus nettement une ligne éditoriale. Je vais demander à François Granade de nous ouvrir une page dédiée (à moins que je n'ouvre un lien direct depuis la page d'accueil de l'Atlas des villes, ce qui serait le plus facile… avec peut-être un mot de passe spécifique ?)

S'agissant des contenus de notre travail, plusieurs thèmes ont été évoqués spontanément : les paysages artificiels (ils le sont tous); les structures invisibles du paysage (les blockhaus sous la digue du Break… les réseaux hertziens relayés par les pylônes…); les projets de transformation du paysage énergétique (Vers un EPR à DK, succédant aux réacteurs nucléaires actuels ? Vers l'ouverture de l'énorme chantier de la prochaine ferme éolienne off-shore au large de Dunkerque… ? L'expansion du trafic à partir du terminal méthanier à Loon-plage, etc…); la prospective en matière de protection contre les risques industriels et technologiques (malgré les traditions défuntes de Calais et de Saint-Omer… on ne fait pas que de la dentelle dans la région !). La connaissance des sols, la rencontre avec le vivant sont pour nous essentiels. L'ouverture à l'ensemble du paysage de la plaine flamande, indispensable.


Mercredi 22 janvier 2020

Voyage à Dunkerque : Anne Pellissier, Axelle Grégoire, Katia Naouri, Marion Mouny, Jean Attali. Visite du port par la digue du Braek. Promenade jusqu'au feu de Saint-Pol (avant-port est). Retour vers Dunkerque centre par Grande-Synthe. Visite au LAAC de l'exposition “Cosmos”.